Lettre aux actionnaires

09-16-2010

Chers actionnaires

Ces 12 derniers mois ont été positifs pour votre Société. Stornoway est dans une position enviable, celle de posséder 50 % de l'un des meilleurs projets diamantifères inexploité de la planète, lequel est en voie de développement dans l'une des meilleures juridictions minières du monde. Renard, situé dans le centre nord du Québec, s'est avéré être un actif significatif qui a changé le visage de la société. Arriver à ce point a été le résultat d'une décision prise avec SOQUEM, notre partenaire en coentreprise à 50 %, dans une période où le marché était à son plus bas, nous avons convenu de forer dans des secteurs inexplorés, une décision fondée sur la conviction que les entreprises minières ne peuvent grandir que si elles sont prêtes à forer pour définir du minerai. À cette même date l'an dernier, alors que nous participions à notre assemblée générale annuelle de 2009, ce programme de forage, qui avait débuté durant l'hiver 2009, était sur le point d'être complété et son impact sur notre avenir devenait alors évident.

En se basant sur l'évaluation économique préliminaire et sur l'estimation des ressources réalisées en décembre 2008, nous savions que Renard était potentiellement viable. Toutefois, le projet avait besoin de s'accroître en terme de volume afin de générer la vigueur économique garantissant une décision de production positive. Ainsi, nos efforts de forage ont été concentrés sur la cheminée de kimberlite Renard 2, qui comprenait déjà la majeure partie des ressources minérales et qui avait été très peu défini en profondeur. Durant l'année 2009, alors que nos forages progressaient, nous avons rapporté à quel point grossissait Renard 2. Nous avons réalisé que Renard 2 s'ouvrait en profondeur, tout en étant de plus en plus dominée par un faciès de kimberlite à teneur plus élevée.

Ce fut un coup de maître. Dès décembre 2009, nous avions publié une mise à jour de l'état des ressources du projet, démontrant des ressources indiquées et présumées se chiffrant respectivement à 23,0 et 13,3 millions de carats, des augmentations de 226 % et 192 % par rapport aux estimations de l'année précédente. Les teneurs de ces ressources démontraient des augmentations correspondantes de 27 % et 39 %, en plus d'une quantité additionnelle de 12 à 26 millions de carats classifiés dans la catégorie de « Gisement Minéral Potentiel ». Dès Noël, le prix de l'action Stornoway avait augmenté de 600 % sur une base annuelle et figurait au 16e rang du classement des meilleures performances de titres financiers à la Bourse de Toronto. La hausse des ressources a eu un impact prévisible sur l'économie du projet. En mars 2010, nous avons publié les résultats d'une révision de l'évaluation préliminaire qui indiqua une hausse remarquable de 1400 % de la VAN avant impôt de 885 millions de dollars canadiens, à partir du scénario de base, en hausse par rapport à 56 millions de dollars canadiens calculés dans l'étude précédente. La durée de vie de la mine fut estimée à 25 ans, par rapport à l'estimation de 7 ans dans l'étude précédente, malgré des calculs réalisés sur la base d'un taux de production supérieur. À la fin de ce programme d'exploration, un modeste placement accréditif de 4 millions de dollars investi sur le terrain et un montant égal de la part de notre partenaire, a permit d'ajouter plus de 3 milliards de dollars à la valeur des ressources du projet. Ce fut une opération remarquable et un véritable exercice de création de richesse pour les actionnaires. De plus, le gisement demeure toujours ouvert. Au moment où j'écris ces lignes, nous tentons toujours d'accroître les ressources du projet grâce à des forages profonds placés avec soin sur plusieurs cheminées de kimberlite. Toutefois, l'ampleur et la nature de la première mine de diamant du Québec sont maintenant clairement définies.

Au lieu d'être le modeste projet présentant un certain « potentiel de croissance » comme nous l'imaginions en décembre 2008, nous voyons aujourd'hui Renard comme un futur producteur majeur de diamant, avec une solide profitabilité, une longue durée de vie, un potentiel d'exploration et des coûts de production minière compétitifs. Notre travail est maintenant de définir tout le potentiel de ce projet. Pour ce faire, nous avons initié en juillet une étude de faisabilité qui permettra de nous orienter pour la décision de production de Renard prévue pour la fin de l'année 2011 ainsi que pour une production potentielle d'ici la fin de l'année 2013. Ce programme sera supervisé par une équipe expérimentée en développement minier que nous sommes présentement à constituer à Montréal, sous la direction de Pat Godin, nouveau chef d'exploitation de Stornoway. Un élément clé de la réussite du projet selon l'échéancier préconisé, sera le développement d'une route d'accès, « l'extension de la route 167 », qui, à notre plus grande joie, progresse selon l'échéancier prévu sous les auspices de Transport Québec.

Alors que nous nous rapprochons de cette nouvelle étape dans l'évolution du projet, nous bénéficions d'une étroite collaboration avec notre partenaire SOQUEM et sa maison-mère, la Société générale de financement du Québec, principale société d'investissements industriels et financiers du gouvernement du Québec. Notre coentreprise a récemment eu le plaisir d'annoncer la signature d'une entente de pré-développement avec les Cris de la région de la Baie James. Cette entente est le fruit d'un long dialogue avec les intervenants cris particulièrement ceux de la communauté Crie de Mistissini et elle offre aux Cris des possibilités d'affaire et d'emploi durant la période précédant la construction et l'exploitation de la mine. Nous considérons cette entente comme un tremplin vers une relation d'affaire plus complète, non seulement avec les Cris, mais également avec nos autres partenaires régionaux. En mars, lors de nos premières portes ouvertes à grande échelle à Mistissini et Chibougamau, nous avons bénéficié d'un taux de participation exceptionnel et d'un fort soutien de la part des communautés vis-à-vis du projet.

Le développement de Renard sera notre principal centre d'intérêt pour l'avenir. Cependant, Stornoway ne cessera pas d'être une société qui offre aux investisseurs une stratégie de croissance interne crédible, et nous n'oublions pas que dans ce type d'activité le résultat d'un seul forage peut être déterminant. Au début septembre, nous étions ravis de pouvoir annoncer le redémarrage de nos programmes canadiens d'exploration de reconnaissance alors qu'ils avaient été suspendus et mis en maintenance en 2008. Il sera prioritaire pour notre équipe d'exploration de poursuivre les recherches à partir de notre portfolio afin de permettre de faire de potentielles découvertes. Nos projets les plus avancés, notamment Aviat dans la Péninsule de Melville au Nunavut, ont démontré un potentiel de tonnages significatifs et un contenu de diamant élevé sur une base de non-ressource et fournissent à la société une exposition considérable à la croissance du prix du diamant à long terme. En revanche, la suite logique à la progression de ce projet consiste en forages de définition et en échantillonnage en vrac visant à établir les ressources minérales formelles, ce qui requiert d'importants capitaux et, par conséquent, ces travaux ne seront complétée que lorsque Renard sera adéquatement financé et en voie de production.

Les questions du comment et du quand comptons-nous financer le coût de développement de notre quote-part de 50 % de Renard sont, nous le comprenons, des questions posées régulièrement par les actionnaires. Durant l'année 2011, nous nous efforcerons avec diligence de fournir des réponses. Le renforcement du bilan financier de la société et la mise en place du financement de projet, sur une base qui n'est pas excessivement dilutive pour les actionnaires existants, constituent des priorités importantes de notre conseil d'administration et pour notre équipe de direction. Pour le moment, lorsque l'on nous questionne, nous soulignons la solidité de nos actifs, les bases fondamentales du marché futur pour notre produit, la capacité financière de notre partenaire, et notre position géographique dans l'une des juridictions minières ayant le plus faible niveau de risque au monde.

En dépit d'une année de transformations, nous sommes conscients que la valeur complète de nos actifs ne se reflète toujours pas dans le prix de nos actions. Notre travail est de continuer à communiquer notre message en nous efforçant d'augmenter cette valeur avec diligence. Nous sommes néanmoins confiants que tous les éléments clés nécessaires à une forte croissance sont aujourd'hui en place.

Matt Manson
Président et Chef de la direction

Eira Thomas
Présidente exécutive

Septembre 2010