Uniquement composés de carbone, les diamants se forment dans le manteau supérieur de la lithosphère terrestre, où les particularités de pression et de température favorisent leur développement et leur préservation. Aussi connues comme la « zone de stabilité du diamant », ces particularités comprennent des températures de 900 à 1200 °C, températures régnant généralement de 150 à 200 km sous la couche terrestre. D’autres indices montrent que certains diamants dits « de profondeur » se seraient formés à des profondeurs de 700 km ou plus. Selon les chercheurs, ces diamants se seraient cristallisés dans le manteau terrestre, il y a plus d’un milliard d’années et des événements plus récents les auraient ramenés vers la surface.
Les diamants sont généralement de deux types : péridotiques ou diamants de « type P » ou éclogitiques ou diamants de « type E ». Les diamants de type P se sont cristallisés dans le manteau supérieur dans des roches mères de source péridotique. Ces roches enrichies de chrome sont essentiellement composées d’olivine, d’orthopyroxène, de clinopyroxène, de chromite et de grenat pyrope. Les diamants de type E, quant à eux, se sont cristallisés dans le manteau dans des roches mères de source
éclogitique. Les éclogites sont des roches biminérales composées de grenat pyrope almandin et de clinopyroxène omphacite. En plus d’être un milieu propice à la formation de diamants, les roches péridotiques et éclogitiques sont aussi la source de minéraux indicateurs présents en règle générale dans les kimberlites et faisant l’objet de programmes d’échantillonnage.